Il était une fois… Les oiseaux (oui, mais pas ceux d’Hitchcock). Les passereaux de la mangeoire. Nos alliés du jardin, qui sont malheureusement de moins en moins nombreux au fil des années. L’activité humaine dégrade énormément leur environnement. Que ce soit lié à l’agriculture intensive en monoculture et ses pesticides, les chasses « traditionnelles » à la super glu (la fameuse colle ancestrale !) ou encore les futures antennes 5G… Nos amis à plumes ont plus que jamais besoin du soutien de ceux qui les écoutent encore !
Comme évoqué plus haut, les oiseaux subissent depuis pas mal d’années maintenant, une baisse importante des populations. Les facteurs sont multiples, mais sont fondamentalement liés à l’activité humaine. Il est donc de notre devoir d’inverser la tendance, en leur venant en aide lorsque cela est nécessaire.
Le recensement et le comptage pour la LPO
Chaque année, la LPO propose de recenser et compter les différents oiseaux autour de chez vous. Pour vous aider dans cette démarche, ils mettent à disposition une fiche d’aide à l’identification et au comptage, n’hésitez pas à la télécharger (elle est au format PDF). C’est le genre d’activité ludique que l’on peut facilement faire dans son jardin avec les enfants. Cela vous permettra d’apprendre à reconnaître les différentes espèces qui ont élu domicile auprès de vous. Avec l’habitude, vous pourrez même identifier clairement certains individus parmi la même espèce ! Il est d’ailleurs très intéressant de comparer d’une année sur l’autre, si vous avez toujours la même variété d’oiseaux, voire les mêmes individus.
L’observation, la photo et la vidéo
Hé oui ! Je ne perds pas le nord ! L’autre grand avantage à nourrir les oiseaux, c’est aussi de pouvoir avoir une certaine proximité avec eux. Ce qui nous permettra de réaliser de belles photos et de belles vidéos (comme celle-ci) ! Vous prendrez plaisir à constater, j’en suis sûr, qu’avec un peu de patience et surtout de calme, les oiseaux ne feront plus attention à vous, et vous aurez tout le loisir de les observer et si vous avez une petite paire de jumelles, c’est encore mieux ! Pour ma part, j’ai même installé un petit affût dans mon jardin, tout près de mes mangeoires, ce qui me permet de les observer d’encore plus près !
Il s’agit d’un impact de l’homme sur la Nature. De fait, il convient de respecter certaines règles, afin de les soutenir au mieux. Bien que partant d’un bon sentiment, nous verrons que de mauvaises méthodes peuvent avoir de lourdes répercussions.
Cela va vous paraître logique, mais on ne donne pas n’importe quoi aux oiseaux. Exit le pain, les restes du repas de midi ou le fond du bol de céréales de Kevin ! Ils ont un régime alimentaire spécifique, il va donc falloir en tenir compte. Certains se nourrissent d’insectes, d’autres de grains ou même de fruits ! Et le but va être de contenter tout le monde.
Les granivores
Les graines de tournesol sont un incontournable des mangeoires, les oiseaux en raffolent. Néanmoins, elles restent limitées pour certains granivores. Un mélange de graines plus varié vous permettra d’attirer de nombreuses espèces dans votre mangeoire.
Les insectivores
Ceux-ci, comme leur nom l’indique, sont plutôt friands d’insectes. Bien qu’avec le temps, ils se soient adaptés en hiver à ce que nous leur offrons, il est important de ne pas les négliger. Il est possible de se procurer de l’aliment à base de vers de farine séchés ou autres insectes sur la boutique LPO.
Les frugivores
Pour nos amis mangeurs de fruits, le plus simple est d’avoir accès à un verger. Il vous suffira de congeler quelques fruits à la belle saison, puis de les ressortir en hiver. Sans cela, il reste tout de même possible de trouver des fruits en magasin.
La question peut sembler bête, malgré tout elle a son importance. Quelle mangeoire choisir ? Nourrir les oiseaux n’est pas un acte anodin. L’afflux d’une multitude d’espèces est d’individus à la mangeoire peut créer des problèmes sanitaires pour les oiseaux. La fréquence de passage va fortement favoriser la prolifération de bactéries, de parasites ou de maladies. Le choix de notre mangeoire dépendre de ses critères. Il existe deux principaux types de mangeoires : les plateaux, où l’on dépose la nourriture directement dessus. Et les distributeurs, où la nourriture est stockée à l’intérieur et sort au fur et à mesure que les oiseaux la mangent.
Comme nous l’avons vu, s’occuper des passereaux comporte ses avantages. Mais aussi ses inconvénients, ainsi que ses risques. De fait, nous avons une vraie responsabilité vis-à-vis d’eux. Cependant, passé les quelques désagréments, ce n’est que du bonheur ! Les observer faire leur ballet aérien entre les branches et la mangeoire est très apaisant.
Comme le disait Daniel Balavoine :
« J’ai jamais eu les pieds sur terre, j’aimerais mieux être un oiseau… »
Correction par Ophélie C.
